Un cheval géant, dont on ne peut voir que les jambes, déborde du centre d'art contemporain.
Ne pouvant se tenir intégralement dans cet espace, il se soustrait à la vue du spectateur et semble disparaître à l'étage. Privé d'une perception complète de la créature, l'œil ne suffit plus, l'imagination s'emballe et dessine un animal qui lui échappe. Ce changement de proportions permet d'interroger la relation entre l'homme et le cheval, habituellement domestiqué.
Libéré des représentations conventionnelles du monde de l'équitation, le cheval ici sujet à part entière s'affranchit, ne pouvant plus occuper le box. Dans ce nouveau rapport d'échelle, l'humain est renvoyé à sa petitesse, au temps de l'enfance, peuplée de créatures fantastiques et indomptables.